4ème édition du Festival de Danses Folkloriques du Grand-Tône, un pari gagné pour l’association Talg n’fouot

En prélude de la fête traditionnelle Tingban-paab 2017, le Festival des Danses Folkloriques du Grand-Tône a tenu toutes les promesses de sa 4ème édition, le vendredi 08 Décembre 2017, au Lycée Tandjouaré. A l’initiative de l’association Talg n’fouot avec le concours et le parrainage de l’honorable TIEM Boldja, l’évènement a donné un écho des plus favorables, auprès d’une population mobilisée, avec une richesse de sonorités et de mouvements.

Les savanes, l’extrême nord du Togo, est une région d’une diversité culturelle et d’une richesse folklorique indéniables. Au cœur de cette savanes dénuée de tout maléfice, perles et cauris, proverbes et initiation des jeunes, contes et rencontres festives restent encore à nos jours la principale substance des us et coutumes. C’est dans cet environnement de richesse culturelle en perte de vitesse que l’association Talg n’fouot initie le Festival des Danses Folkloriques du Grand-Tône pour sauvegarder, promouvoir ces valeurs traditionnelles qu’elles soient rituelles ou folkloriques, traditionnelles ou populaires, mystiques ou initiatiques, afin que le savoir se perpétue de générations en générations et la tradition avec.

Sous le regard d’un jury composé de trois membres, la douzaine de groupes folkloriques en concours a été évalué sur les critères notamment : l’entrée et la sortie ; le rythme de tam-tam ; la chanson ; la danse ; la chorégraphie ; la synchronisation et l’esthétique. De façon typologique il y’a en eu sept catégories de danses au niveau desquelles on comptait plusieurs danses rythmiques. Les membres de jury ont donc procédés aux choix des meilleurs groupes dans chaque catégorie qui ont été primé à l’apothéose de la fête de Tingban paab le 09 décembre 2017, en présence des autorités au rang duquel le ministre en charge de la culture, Guy Madjé Lorenzo, représentant spécial du Président de la République. Une façon pour les initiateurs d’encourager et de soutenir la sauvegarde de cette identité culturelle du Grand Tône. Parmi ces catégories de danses récompensées nous pouvons citer entre autre le Djabontana, le Talkoutg, le Konsiague, le Iro, le Pokn’t, le Kompouosiague, etc.

Les aspirations étant grandes, les griots étaient de la scène, ces faiseurs de rois et maître de la parole, avec des louanges exaltants la grandeur des ancêtres, l’épopée des rois et l’histoire des peuples. « Cet évènement est on ne peut plus salutaire. Je pense et je dis avec conviction que c’est un plus pour la région des savanes et pour Tingban-paab, parce que la jeunesse se ressource davantage de leur tradition», nous confie Monsieur Parine Alphonse, Directeur Régional des Arts et de la Cultures des Savanes.

Un rendez-vous qui a marqué plus d’un avec la participation en masse de la population de Tandjouaré et de ses environs. Des scènes qui forcent le regard dans un tableau de beauté inouïe. La fougue nous saisis et on se jette sans s’apercevoir dans la cène pour célébrer avec les dieux et les ancêtres notre identité. « L’initiative vient de l’honorable Tiem Boldja qui nous a réunis autour de lui et qui a émis l’idée de pérenniser la culture du grand Tône à travers un festival. Il s’agit de créer un espace d’expression de danse traditionnelle et de mettre en compétition tous les groupes folkloriques et traditionnels de la région. L’objectif est de vulgariser, promouvoir nos danses sur le plan national et international. C’est de faire découvrir cette richesse du terroir aux enfants et sauvegarder nos pratiques » à précisé le Docteur Monkouna Lardja, président d’organisation dudit festival. Une satisfaction due à l’amélioration continuelle de chaque édition du point de vu organisationnel comme de la prestation depuis la première édition. « Nous allons vers une identification par l’unesco des groupes avec leur participation à des grandes rencontres internationales comme le fespaco » poursuit Docteur Monkouna Lardja.

Dans toute la mesure où le lien social d’un pays existe par son histoire, son peuple, ses richesses culturelles et artistiques, la valorisation des richesses culturelles devient donc une exigence pour l’affirmation identitaire des peuples. « Je souhaite que la philosophie du concours soit continuelle, je veux dire, faire prester à l’apothéose de la fête de Tingban-paab les lauréats du concours du festival. J’interpelle, à cet effet, les aînés de la Région des Savanes et du Grand-Tône d’accompagner avec dynamisme ce festival, qui est une vitrine de notre richesse culturelle dans le monde, aux prochaines éditions », conclu le Directeur Régional des Arts et de la Culture des Savanes.

Rendez- vous donc à la 5ème édition en décembre 2018 avec des spectaculaires démonstrations de chants et danses que la pratique d’une tradition séculaire a su garder à l’abri de toute dégradation.

 TIEM MIMPAGUIB ©dempocultures.com

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